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Comment choisir ton club de foot au Québec ?

Dernière mise à jour : 27 févr. 2021

Grand format - Benoît Berthier - Mardi 23 février 2021

 

Pour beaucoup d’expatriés, le Québec c’est avant tout l’hiver, la neige, le froid. Un match de Hockey, une balade en raquettes ou un week-end en chalet au coin du feu.

Pourtant il existe des irréductibles. Des gaulois réfractaires pour qui la passion du foot passe avant les joies de l’hiver. De véritables passionnés pour qui chausser les crampons est une condition indissociable de leur nouvelle vie. Mais pour le néophyte fraîchement débarqué, choisir une ligue, un club, peut vite s’avérer un véritable casse-tête tant il existe un nombre de ligues impressionnant. Car pour le joueur de foot venu de l’Hexagone, chaud comme la braise et prêt à chatouiller des lucarnes, le Québec est une véritable terre promise.


L’Inter de Montréal vous explique tout !




Le foot. Comment ça marche icitte?


Le football est aujourd’hui profondément ancré dans le cœur de nos cousins francophones et n’allez pas leur parler d’un manque de culture foot. D’ailleurs, ici on parle de soccer. Que cela soit par le biais du monde professionnel tiré en tête de pont par le Club de Foot Montréal ou à travers la Fédération, le soccer s’est considérablement développé ces dernières années. Le nombre de licenciés au Québec (plus de 170 000) a dépassé depuis un moment celui du Hockey, sport numéro 1 et véritable religion ici. Pourtant il reste encore du chemin à parcourir. Soccer Québec le reconnaît volontiers et a entamé, sous l’impulsion de l’Association Canadienne de Soccer (ACS), une profonde restructuration avec sa démarche de labélisation des clubs. Ce n’est donc pas dénigrer le soccer québécois que de parler de son architecture encore en chantier.


Il existe en effet aujourd’hui une multitude de coupes et championnats reliés les uns aux autres plus ou moins directement. Certains fonctionnent avec un système de franchise quand d’autres se basent sur une structure plus classique de montée/descente. Difficile alors de faire le tri entre la MLS, la CPL, la PLSQ, le championnat universitaire, la LSEQ, le double A, ou toute autre ligue privée et corporative.


La structure de base du soccer au Québec ressemble à ce que l’on connaît en France ou n’importe où ailleurs. Elle prend forme sur une échelle de niveaux classique avec ses divisions amateurs, semi-pros et professionnels. Mais le diable se niche dans les détails, et il existe quelques divergences qui font toute la différence. Et que l’on soit un ancien joueur de DH bretonne ou un soldat sorti des profondeurs du district des Yvelines, nous avons tous un club québécois qui nous attend pour briller. Problème : lequel choisir ?



Le rythme d'une saison


Avant de rentrer dans les détails des ligues, il faut bien comprendre qu’en raison de la géographie du pays et de son climat, le soccer québécois a dû s’adapter. Il existe très peu de soccer pendant l’hiver, excepté pour les jeunes et quelques ligues de foot à 7 ou de Futsal.

Ces ligues trouvent leur salut dans des complexes intérieurs encore peu nombreux face à une demande croissante. Pour ceux qui sont laissés de côté, dribbler un joueur ou faire une passe dans 1 mètre de poudreuse et par -15°C peut vite s’avérer compliqué. Aussi, le soccer renaît-il chaque année avec les beaux jours. Il se joue sur une courte de période de 4 à 5 mois dès le mois de mai. Privés de ballon pendant plusieurs mois, les joueurs et les clubs sont en ébullition au travers de multiples championnats, tournois et événements.


MLS et CPL : les ligues professionnelles


Oubliez d’emblée ces deux ligues-là. Car si vous vous posez la question, c’est qu’il est déjà trop tard. Ces championnats sont des ligues professionnelles. Il vous faudra un agent et de solides références pour espérer les intégrer. Cela semble plutôt logique dit comme ça. Et pourtant, encore aujourd’hui le Club de Foot Montréal, (ex-Impact), reçoit des candidatures spontanées aussi incongrues que sincères de joueurs audacieux. Et il n’est pas impossible de voir venir encore aujourd’hui, sac sur le dos, un joueur devant les grilles du Centre Nutrilait avec l’espoir de faire un essai avec les pros. Après tout, qui ne tente rien n’a rien.


Passé cela, le monde se divise en deux catégories :

- Il y a ceux que l’on présente généralement comme le pote talentueux qui aurait pu devenir pro sans ses maudits ligaments croisés. On parle ici d’un joueur ayant côtoyé un niveau d’intensité technique et physique plus qu’honorable entre la R1 et la Nationale 3, anciennement PH et CFA2.

- Et puis il y a les autres, encore plus honorables, qui ont survécu aux embûches dominicales du niveau district. Ceux-là même qui n’hésitaient pas à troquer leur dimanche familiale pour un champ de patates, des dossards encore humides de la semaine et des tacles assassins que seul ce genre de divisions sont capables de nous offrir.

PLSQ, LSEQ et RSEQ: les portes d’entrée du monde professionnel


PLSQ

Pour ceux de la 1ère catégorie, il vous faudra aller voir du côté de la Première Ligue de Soccer du Québec (PLSQ) et de la Ligue de Soccer Elite du Québec (LSEQ). Ces championnats sont gérés par Soccer Québec et s’inscrivent plus largement dans la structure pyramidale de l’ACS, équivalent de la FFF en France.

La PLSQ fonctionne avec un système de franchise et se trouve être la plus haute division provinciale du Québec. On parle ici de niveau semi-pro. Au-dessus c’est la Ligue Professionnelle Canadienne (CPL). Dix clubs prendront part au championnat pour la saison 2021. On y retrouvera notamment le champion en titre l'AS Blainville ainsi que les deux petits nouveaux : le Royal Beauport et le FC Laval, lui-même fusion de trois clubs (le CS Fabrose, le CS Chomedey). Ces clubs sont des structures professionnelles avec des entraînements de qualité, des primes de match (parfois) et des déplacements inter-région la fin de semaine. Pour intégrer ces équipes, il vous faudra un CV cohérent, de bonnes références ainsi que (le petit +) des vidéos qui prouvent que vous n’avez pas des briques à la place des pieds. Vous pouvez contacter les clubs directement par courriel ou via un simple contact pour les plus chanceux. Le coach et le directeur technique sont généralement accessibles et vous pourrez les approcher facilement pour faire un essai, moyennant une certaine crédibilité bien sûr.


LSEQ

La LSEQ (aussi appelé triple A ou AAA) vient juste après la PLSQ. Elle est la plus haute division amateur et les matchs se jouent à un niveau provincial. Elle fonctionne sur un système de montée/descente avec le double A (voir plus loin) régi directement par Soccer Québec. On y retrouve généralement les jeunes joueurs en devenir cherchant à atteindre le niveau semi-pro et professionnels.


RSEQ

En parallèle de ces deux championnats et à niveau relativement équivalent à la PLSQ, il existe le championnat universitaire. Généralement plus populaire dans le cœur du public, cette ligue jouit d’une plus grande couverture médiatique au Québec. Elle est régie par le Réseau de Sport Etudiant du Québec (RSEQ) qui coordonne les Cégep, les sports-études et les sélections régionales des équipes de jeunes. Solidement ancrée dans la culture foot québécoise, ce championnat se place comme l’aboutissement du soccer dans le milieu scolaire, lui même construit sur quatre niveaux au sein des écoles (primaire, secondaire, collégial et universitaire). Pour intégrer ce championnat, il vous faudra être inscrit dans une université du Québec et donc avoir un visa étudiant. Il n’est pas rare de voir des joueurs de PLSQ évoluer également dans le championnat universitaire, bien que le calendrier des matchs se chevauche une partie de la saison. Soccer Québec limite ces allers et retours et n’accepte que quatre joueurs universitaires maximum dans chaque équipe de PLSQ. Depuis peu, la CPL a lancé un système de draft avec les universités, créant ainsi une voie d’accès facile pour les meilleurs joueurs vers le monde professionnel.

Le AA : une division de qualité sans l’exigence du monde semi-pro

Pour ceux qui ont le niveau mais pour qui le foot n’est plus l’affaire que de bons moments et d’un niveau d’intensité technique sérieux, il existe le double A (ou AA). Ici pas de structure professionnelle ni de grosse préparation physique en amont. Du jeu et seulement du jeu. Le niveau AA est l’échelon en dessous du AAA et regroupe des joueurs de qualités. Ici, des jeunes qui en veulent se mélangent aux vieux briscards expérimentés qui n’ont plus autant de temps à consacrer à leur sport favori. Finis les déplacements inter-régions, vous jouerez contre d’autres clubs faisant partie de votre propre Association Régionale de Soccer (ARS).


S’il est difficile de faire des comparaisons avec la France sur la question du niveau, on peut néanmoins les rapprocher sur la notion structurelle. En effet, les ARS et leurs divisions locales sont l’équivalent en France des districts et de leurs divisions départementales. Elles fonctionnent avec un système de passeport quand dans l’Hexagone on parle de licence. Il existe 18 ARS au sein de Soccer Québec et varient du tout au tout en taille. La plus petite étant l’ARS Abitibi-Témiscamingue à l’ouest de la province, près de 1700 licenciés, quand la plus grande est celle de la ville de Québec avec plus de 24 000 joueurs. Chaque ARS a donc son nombre de divisions qui lui est propre et qui est fonction, comme en France, du

nombre de joueurs et de clubs inscrits.


Le AA est le plus haut niveau d’une ARS. On parle ici de Division 1. Il n’y généralement pas d’entraînements et vous jouerez sur un rythme hebdomadaire, le soir venu et le plus souvent en pleine semaine. Les clubs du AA peuvent être de simple équipe de passionnées créées pour se faire plaisir à un niveau compétitif comme le club de Montréal City, en place depuis près de six saisons. Ou bien des clubs plus « classiques » avec une école de foot et proposant des équipes récréatives ou des camps d’été comme pour le CS Saint-Laurent ou les Boucaniers de Ville-Marie. Pour rentrer dans l’une de ces équipes seniors, il vous faudra généralement passer des essais, connaître la bonne personne pour vous référer ou commencer dans l'équipe réserve. Les exigences sont moindres qu’en AAA ou en PLSQ, mais il vous faudra une bonne condition physique. Les québécois sont des bosseurs et ils mettent de l’intensité dans chaque rencontre.

Le niveau A : terre d’accueil des PVTistes et des étudiants étrangers


Après le niveau AA, vient le niveau A. Il est subdivisé en plusieurs divisions allant de la D2 à la D5 pour les plus grosses ARS comme celles de Concordia et du Lac-Saint-Louis sur l’île de Montréal. Dans la même lignée que le AA, les clubs du A sont un mixe de clubs dit « classiques » comme le FC St-Léonard ou le CS MHM et de simples équipes de seniors (plus nombreuses qu’en AA) telles qu’Arsenal, les Bandjos ou l'Inter de Montréal.


La particularité de ces ligues A réside dans le fait qu’un club peut décider de s’inscrire dans n’importe quelle division s’il estime qu’il en a les capacités, peu importe les résultats de la saison passée et s'il y a de place pour lui. Pour cette raison, le niveau est légèrement plus hétérogène qu’en AA et supérieur, même si c’est de moins en moins le cas ces dernières années. L’arrivée de nouvelles générations bercées aux vidéos Youtube et la démocratisation du soccer ont été de véritables boost pour le soccer québécois.


Si vous êtes un ancien joueur de district avec l’envie de ne pas trop se prendre la tête mais de jouer dans un cadre officiel (arbitres et calendrier bien gérer), ces divisions sont faites pour vous. Il faudra compter comme pour le AA, entre 200$ et 300$ pour la saison d’été et une petite vingtaine de matchs au total. Bien qu’il n’y ait généralement pas d’entraînements ni de structure « club » comme en France avec un terrain affilié, un club house et la classique buvette réunissant tous les totems du club, le niveau de ces ligues est intéressant et permet de se faire plaisir dans des équipes motivées. L’investissement des joueurs est sérieux et les rencontres sont engagées. On y retrouve des équipes qui visent le AA quand d’autres se battent pour accrocher le podium.



Ligues privées et corporatives


Si le cadre officiel de la fédération n’est pas fait pour vous et que vous recherchez une ligue moins formelle avec une équipe plus chill, il reste les ligues privées ou corporatives. Il en existe de nombreuses à Montréal qui se jouent à 11, à 7 et même à 5. Les plus connues sont Corporate Soccer et la Québec Super League qui compte à elle seule plus de 30 divisions. Quelles soient masculines, féminines ou mixtes, compétitives ou récréatives, il y en a pour tous les goûts. Ces ligues se croisent sur tous les terrains de la ville comme au SoccerPlexe Catalogna ou au Stade de Soccer de Montréal. Si vous êtes plutôt Futsal, vous pourrez regarder du côté des structures intérieures comme le Soccer 5 et le District 5 qui louent leurs terrains à l’heure mais organisent également leur propre ligue interne.

Prêt à choisir ton club?


Le suivi des calendriers et des classements de ces différentes ligues, du niveau A à la PLSQ, se fait sur TSI Sports. En naviguant sur ce site, tu trouveras les différents clubs existant dans chaque ligue et leurs résultats. Rien de plus facile alors que de les contacter ensuite via leur site web ou leur page Facebook s’ils en ont une. Chaque année, il y a de plus en plus de joueurs de soccer au Québec et à Montréal et le niveau ne cesse de s’améliorer. Il ne tient qu’à toi de trouver le club qui te conviens pour nous faire profiter de tes passes lasers et de tes dribbles chaloupés.



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